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10 astuces zéro-déchet et anti-gaspi

Chaque année en France, près de le gaspillage 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées. L’équivalent de 150 kg/an/habitant!!

 

Il est trouvé dans les ordures ménagères, l’équivalent de 20 kg/an/habitant de déchets alimentaire, dont 7 kg encore emballés (Source *ADEME).

Quant au coût de ce gaspillage, il est estimé à 159 €/ an et par habitant, des chiffres qui font tourner la tête !! C’est d’autant plus inconcevable en sachant qu’une personne sur 10 a du mal à se nourrir. 

 

Chaque 16 octobre, l’ONU célèbre la Journée mondiale de l’alimentation. En 2013, le gouvernement français a contribué à sa façon, en décrétant à cette même date, la Journée nationale pour la lutte contre le gaspillage alimentaire. 

 

Depuis 7 ans, je partage avec vous sur ma page Facebook des recettes (fait-maison), des alternatives aux produits transformés, ainsi que des conseils et astuces anti-gaspi…tout en en faisant des économies !! 

 

Mon objectif est de sensibiliser le plus grand nombre de personnes à l’importance de réduire la quantité d’aliments jetés. La reconnaissance ultime de cette démarche a été le (court) reportage sur le thème « le zéro gaspillage » enregistré à mon domicile (et diffusé) par France 3 et l’interview d’une journaliste qui devrait paraître prochainement dans un hebdomadaire. 

 

* Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie

 

10 astuces pour réduire le gaspillage alimentaire 

1. Planifier les menus 

Planifier ses menus à l’avance, c’est à la fois écologique et économique!! 

Que ce soit au mois ou à la semaine, une fois vos menus prêts, vous pourrez préparer votre liste de courses tout en vérifiant vos stocks de provisions en épicerie, au réfrigérateur et congélateur (premier entré premier sorti). 

 

De cette façon, ça permet de rationaliser ses courses en achetant uniquement ce dont vous avez besoin pour préparer vos repas.

2. Une bonne gestion des stocks  

Utiliser la méthode du PEPS « premier entré, premier sorti » Qu’est-ce que c’est ? Une technique d’évaluation et de gestion des stocks : les premiers aliments à sortir, sont les premiers à y être entrés.

 

Cette méthode a fait ses preuves, elle est d’ailleurs utilisée en logistique et dans les grandes surfaces. Regardez de plus près dans les rayons, vous remarquerez que les produits avec les dates les plus proches se trouvent devant, les dates les plus longues derrière.

 

Exemple : Lorsque je prépare une fournée de yaourt, je note sur les pots la date de fabrication. Lorsque je les range au réfrigérateur, je place au fond les pots de la nouvelle fournée, et devant les yaourts de la fournée précédente. 

3. Connaitre les délais de consommation 

Les produits alimentaires préemballés doivent obligatoirement indiquer un délai de consommation pour prévenir les risques d’intoxication alimentaire. Quelles sont les différences entre les différentes terminologies :  

 

• La date limite de consommation (DLC) : il s’agit d’une date fixée la plupart du temps par le fabriquant (hormis quelques exceptions imposées par la réglementation sanitaire), après laquelle la consommation d’un aliment présente un danger pour la santé. D’ailleurs, elle est indiquée sur les aliments frais, emballés et périssables (viandes, yaourts, fromages.,) par une mention « A consommer jusqu’au… », Il est donc recommandé de ne pas la dépasser

• La date de durabilité minimale (DDM) : elle remplace l’ex date limite d’utilisation optimale (DLUO). C’est une date indicative qui s‘applique à des produits secs (café, biscuits…), stérilisés (lait, conserves…), déshydratés (fruits secs, pâtes, légumineuses…) de plus longue conservation. Dépasser la date ne présente donc aucun danger,  le produit peut juste perdre de ses qualités gustatives ou nutritives (baisse de la teneur en viatmibes). elle est indiquée par les mentions « A consommer de préférence avant le … » ou «  A consommer avant fin… ». 

Le saviez-vous ?

Certains aliments sont considérés comme « impérissables » et n’ont pas l’obligation de porter de DDM, c’est le cas du vin, du sel, du sucre, des épices et du miel…

4. Respecter la chaîne du froid 

Afin de respecter la chaîne du froid, utilisez un sac isotherme (ou une glacière souple) pour ranger immédiatement vos aliments achetés au marché (ou supermarché). Les marchandises doivent ensuite rejoindre rapidement votre cuisine et son réfrigérateur (ou congélateur) afin d’assurer le maintien constant de leur température positive ou négative selon le cas.  

 

Plus les produits seront frais avant leur transformation, mieux ils se conserveront une fois cuisinés. 

5. Ranger les aliments en fonction des zones de température 

A chaque aliment sa température, certains aliments sont plus fragiles que d’autres, il est donc important de savoir où les ranger. A noter que si vous avez un réfrigérateur à froid brassé ou ventilé (no Frost), vous n’avez pas besoin de les ranger par zones car la répartition de la température est la même partout.

• Entre 0°C et + 4°C : Poissons, crustacés, mollusques cuits, viandes cuites, produits en cours de décongélation, produits frais entamés, plats cuisinés maison…
• + 4°C maximum : Viandes crues, poissons non cuits, charcuteries, pâtisseries à la crème, produits frais au lait cru, fromage découpés
• + 4°C : Fruits et légumes prêts à l’emploi
• +6°C à + 8°C : Produits laitiers frais, œufs, desserts lactés, beurres et matières grasses…
• -12°C : Tout aliment congelé
• -18°C : Tout aliment surgelé, glaces, crèmes glacés, sorbets…

 

Attention!! selon le réfrigérateur, la zone froide (0 à 4 °C) n’est pas placée au même endroit, elle se trouve soit tout en haut, soit tout en bas (au-dessus du bac à légumes). Sur les modèles les plus récents, elle est indiquée par un sigle en forme de triangle. 

6. Adopter des boîtes de conservation en verre

Afin de conserver en toute sécurité vos plats (crus ou cuisiné), privilégiez des boîtes de conservation en verre, le matériau le plus sain et le plus naturel. Il a de nombreux avantages (confère article choisir la bonne boite de conservation), notamment, il assure une plus longue conservation des aliments et sa transparence permet de surveiller vos aliments sans ôter le couvercle.

 

Choisissez une boîte adaptée au contenu. Vous pouvez également recycler les pots de confitures et bocaux du commerce qui supportent aussi bien la stérilisation que les températures négatives. Ils sont parfaits pour les petites portions, compotes, purées de bébés.

7. Cuisiner la bonne quantité

Afin de remédier à l’accumulation de restes au réfrigérateur, adoptez le bon dosage pour la préparation des recettes et calculez les portions en fonction de vos emplois de temps et impératifs. Qui déjeune le midi à la maison? à la cantine? qui a besoin de partir avec une lunch box…une fois que vous aurez répondu à ces questions, vous pourrez déterminer la bonne quantité à cuisiner que vous élaboriez vos menus à l’avance ou non.

 

Exemple : On est 5 à dîner tous les soirs à la maison. Les enfants et mon mari déjeunent certains jours la maison en fonction de leurs emplois du temps, quant à moi j’emporte mon repas tous les jours. Si mon mari mange un midi à la maison, je prévois 7 portions (5 pour le soir, 1 pour lui et 1 pour moi).   

8. Cuisiner les restes 

Si vous n’avez pas suivi la règle 7 et que malgré tout, vous avez cuisiné en trop grande quantité. Vous pouvez conserver les restes pour votre lunch box du midi, ou congeler le surplus en portions individuelles en dépannage. 

 

Pas question de jeter les restes!! De nombreuses recettes futées existent pour utiliser un reste de viande, de légumes, de pain dur..afin de les valoriser dans une autre préparation complètement différente. 

 

Exemple : 

• les légumes : des gratins, purées, cakes salés…
• les fruits : des compotes, crumbles, muffins…
• le pain dur : de la chapelure, pain perdu, croutons pour la soupe, pudding…
• la viande : des lasagnes, hachis-parmentier, cakes, quiches…
• le poisson : des cakes, tartes salées…

9. Donner plutôt que jeter 

Il vous reste des aliments, un surplus du potager que vous n’utiliserez pas, ne les jetez pas!! partagez-les, donnez-les à votre entourage, vos voisins, collègues…on fait régulièrement du troc avec notre voisin, il nous ramène des champignons, du gibier, du poisson et nous lui donnons des fruits (noisettes) et légumes en trop du potager. 

 

 

J’ai découvert récemment la plateforme « Jettepaspartage«  qui met en relation des particuliers, entreprises et associations afin de redistribuer des aliments (en petites et grandes quantités) dont les dates de péremption arrivent à expiration.

 

Le principe est simple, sur le site internet vous avez la possibilité d’être donneur ou collecteur ou tantôt l’un tantôt l’autre. Il vous faut créer un compte et publier une annonce. Vous pourrez choisir vos dates de remise, votre point de rendez-vous et le particulier ou l’association pour remettre vos produits. A l’inverse, vous pouvez collecter des produits proposés à proximité, où que vous soyez.

Le don entre particuliers est disponible partout en France, le don aux associations n’est pour l’instant possible que sur Paris.

10. Les applications anti-gaspi 

Certains petits commerçants et grandes surfaces proposent des paniers « anti-gaspi » de leur propre initiative mais aussi via des applications mobiles comme « Toogoodtogo », « Phenix » qui répertorient les paniers disponibles près de chez vous.

 

Quant à « optimiam » elle permet de mettre en relation des restaurateurs qui proposent leurs invendus à petits prix avec des consommateurs. 

 

Et vous, quelles sont vos astuces « anti-gaspi »?

Mots-clefs :anti-gaspi, anti-gaspillage, astuce, gaspillage, zéro déchet